Lorsqu’on pense logement étudiant on pense Cité U du CROUS ou résidence universitaire privé. Et pourtant, tous les étudiants n’y ont pas droit puisque les revenus de leurs parents ou tuteurs légaux sont pris en compte. En outre, certaines écoles privées ne sont pas reconnues par l’état. De ce fait, leurs élèves n’ont pas officiellement le statut étudiant. Ils sont donc dans l’impossibilité de faire une demande de bourse ou de logement étudiant.

Restent alors la location de chambre chez l’habitant et la location de studio. Et s’il existait d’autres solutions pour loger ses enfants étudiants ?

Une location (ou une colocation) dans le parc locatif privé ?

Selon l’observatoire national de la vie étudiante, 31% des étudiants vivent dans un logement loué et 6% choisissent la colocation. Le loyer moyen est variable car plusieurs facteurs entrent en jeu. Ainsi pour une chambre chez l’habitant il faut compter 200€ contre 300 à 550€ pour un studio (meublé ou non). Le coût varie en fonction de la ville mais aussi du quartier. Ainsi les secteurs étudiants ne sont pas toujours les moins chers.

Il faut également signaler que les étudiants locataires peuvent bénéficier d’aides particulières. Pour exemple, le dispositif Locapass peut servir de garantie et couvrir les impayés (18 mois de loyers et de charges maximum) ou même avancer la caution au bailleur. Cette somme est remboursable sur 3 ans maximum. Dans le même registre, le Pass-GRL peut également apporter une aide précieuse.

En ce qui concerne la colocation, qui fera l’objet d’un prochain billet, une chose est à retenir : chaque colocataire doit figurer dans le bail ! En effet, les personnes n’y figurant pas sont des sous-locataires considérés comme de simples occupants sans droit. Une clause de solidarité entre colocataires est généralement signée mais ce n’est pas une obligation. Il faut bien préciser que cette mesure protège également le propriétaire. En effet, si le locataire en titre venait à quitter le logement mais que le colocataire non mentionné et donc occupant sans titre refusait de partir, il serait protégé par tout l’artifice juridique concernant le squat et le droit au logement et ne serait expulsable qu’après de longues et coûteuses procédures.

Acheter un appartement de petite surface pour étudiant ?

La tendance est aux études longues. Il n’est plus rare en effet de faire des études pendant 5ans. Si l’on considère un loyer mensuel de 500€ versé pendant 5 années. La somme totale de ces loyers représente 30 000€ perdus pour toujours. Ce montant peux être multiplié par deux si votre enfant entreprend de faire des études médicales.

A partir de ce constat simple, ne serait-il pas plus économique d’acheter un logement ? Acheter un appartement pour étudiant c’est aussi effectuer un placement sûr. En effet, dans des villes étudiantes il est facile de trouver un locataire une fois les études de votre enfant achevées. Ainsi, les loyers que vous percevrez vous permettrons de rembourser votre emprunt. De plus, il va de soit que ce logement étudiant dont vous êtes le propriétaire pourra être utilisé par vos autres enfants pour leurs études respectives.

Le dispositif Besson ainsi que la Loi Robien peuvent être de précieux alliés dans cet achat immobilier. Avant et après le passage de votre (vos) enfant(s) dans l’appartement vous pouvez ainsi bénéficier d’avantages fiscaux.

Ce dispositif concerne essentiellement l’immobilier neuf mais peut peut sous certaines condition s’étendre aux logements anciens.