Installation photovoltaïque : les points techniques à réfléchir

Les éléments à prendre en compte pour définir un projet d’installation photovoltaïque sur un bâtiment agricole. De nombreux points sont à réfléchir avant de se lancer dans l’installation de panneaux photovoltaïques:

1. La capacité de production de l’installation doit être clairement définie

La puissance-crête d’un panneau photovoltaïque, donnée en Wc ou kWc, correspond à la puissance théorique maximale que peut délivrer le module, sous des conditions standard d’ensoleillement (1000 W/m²) et de température (25°C). Cette puissance crête permet notamment de comparer deux matériaux entre eux. En pratique, la puissance d’un capteur installé sur un site varie en fonction de l’ensoleillement reçu
et donc des conditions géographiques et météorologiques. Ainsi un capteur de 1 kWc peut produire de 800 à 900 kWh d’électricité par an en Lorraine contre 1100 à 1300 kWh sur la côte d’Azur. La puissance du capteur varie également en fonction de l’exposition de l’installation (orientation et inclinaison).

En France les panneaux doivent idéalement être exposés plein sud et être inclinés à 30 degrés par rapport à l’horizontale pour produire un maximum d’énergie sur l’année. Dans le cas d’investissements réalisés sur des bâtiments existants, l’inclinaison et l’orientation de l’installationne pourra pas toujours être optimale. La production d’électricité sera alors réduite . Il faut également noter que le rendement du panneau diminue lorsque sa température augmente. Le coefficient de température ce qui mesure la perte de rendement en fonction de la température des panneaux- est donc un facteur important. De plus, pour fonctionner de manière optimale, une installation photovoltaïque doit être soumise à aussi peu
d’ombrages que possible.

Un ombrage sur les capteurs peut avoir des origines diverses : arbre, bâtiment ou relief naturel. Leur importance peut varier au cours de l’année en fonction de l’inclinaison du soleil. Ces ombrages, aussi appelés masques, provoquent des pertes de production qu’il est nécessaire d’évaluer pour déterminer la capacité de production du site. Comme les panneaux sont raccordés en série, un seul panneau à l’ombre induit une sous-production de toute la ligne raccordée à l’onduleur. Un relevé de masques permet d’obtenir les informations nécessaires au calcul
de ces pertes et doit donc être réalisé avant d’investir.Enfin, la production des panneaux va varier dans le temps. Les fabricants de panneaux cristallins, actuellement les plus répandus, garantissent une perte de rendement inférieure à 5 ou 10 % (pour une durée de 25 à 30 ans) dont il faut cependant tenir compte.

2. Choisir un système d’intégration

Depuis juillet 2006 les systèmes intégrés aux toitures bénéficient d’un tarif de rachat supérieur aux autres systèmes de pose des panneaux. Il existe plusieurs systèmes d’intégration. Dans tous les cas, il faut s’assurer que le système retenu est reconnu comme intégré par la DRIRE pour être certain de bénéficier du tarif d’achat correspondant. Il faut être vigilant quant à l’étanchéité de l’installation (et donc du toit) et s’assurer que le système retenu permet une circulation d’air suffisante en phase arrière des panneaux. Ceci afin d’éviter une augmentation trop forte de leur température et donc une perte de production.

3. Tenir compte des caractéristiques de votre bâtiment et de leur usage agricole

En fonction du système d’intégration choisi, le complexe module-système d’intégration peut faire jusqu’à une vingtaine de kilos au mètre carré. Aussi, il est important de tenir compte des caractéristiques de la charpente du bâtiment agricole dans le dimensionnement de son installation. Dans certains cas, un renforcement de la structure doit être envisagé. Dans les bâtiments d’élevage, des problèmes de corrosion peuvent se poser. Des questions se posent également sur l’évolution des panneaux en milieu dégageant de l’ammoniac. Il faudra également réfléchir à l’impact de l’installation sur la ventilation générale et donc l’ambiance du bâtiment. Dans le cas de bâtiment de stockage, la poussière générée par l’activité agricole (circulation d’engins, manipulation de grains) peut se déposer sur les panneaux et diminuer leur
rendement.

4. Trouver le bon installateur

De nombreux installateurs s’engagent sur ce marché. Il est donc bon de faire faire plusieurs devis et de comparer les prix. Dans tous les cas, la prestation de l’installateur doit comprendre la fourniture des panneaux et la pose bien sûr, mais également l’ensemble des démarches administratives.

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